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Histoire du bijou
Publié le 26 mars 2008
par M-D.S
La bague à travers le temps
Très tôt dans l'histoire de l'humanité, on a attribué aux bagues des vertus particulières issues de la pierre dont elles étaient serties ou encore de l'inscription qui y était gravée. La pierre, montée le plus souvent pour être en contact direct avec le doigt possédait des propriétés différentes. Bagues égyptiennes, orientales, étrusques, grecques, romaines, leur usage s'étendait à toutes les classes de la société et avait avant tout une fonction emblématique.
A Rome par exemple, la bague en or était réservée aux ambassadeurs qui la portaient uniquement lorsqu'ils traitaient des affaires officielles.
Parmi les premiers exemples de bagues qui sont parvenus jusqu'à nous, beaucoup sont des sceaux dont le chaton gravé porte le nom, parfois même le rang de leur propriétaire. Signe de reconnaissance, ce sceau avait valeur de signature : il permettait de marquer ses biens, fermer ses coffres et être utilisé facilement sans devoir ôter la bague de son doigt.
Jusqu'à la fin du Moyen Age, hommes et femmes arboraient des bagues à tous les doigts y compris le pouce pour se parer, par dévotion, comme gage d'amour, comme amulette, en signe de deuil ou encore pour sceller des documents. Appelée bague cachet, elle était le plus souvent gravée dans le métal d'emblèmes héraldiques, de rébus, monogrammes, initiales, marques de marchands, ou tout simplement de motifs ornementaux ou d'une simple devise.
La dévotion elle, s'affichait sur des bagues dites iconographiques qui portaient l'effigie d'un aient et certaines étaient fabriquées pour contenir des reliques. Quant aux bagues de deuil, oubliées aujourd'hui elles ont fait leur apparition à l'époque médiévale et leur usage s'est étendu jusqu'au début du XIXe siècle. Parfois ornées de têtes de mort, elles étaient distribuées après le décès d'une personne dont le nom était gravé sur l'anneau.
A la Renaissance, hommes et femmes portaient et possédaient des bagues de toutes sortes et en grande quantité. A tel point que lorsque les doigts étaient trop chargés, on cousait des bagues sur les manches, les chapeaux, la collerette ou bien encore on les portait suspendues à une chaîne autour du cou. C'est à cette période que se sont multipliés les échanges de bagues précieuses entre familles royales en vue de grands mariages ou simplement en guise de cadeau. Des livres de mode ont même été édités, dans lesquels des artistes de renon (comme Dürer) ont dessiné des modèles.
Au gré des époques, la fonction des bagues est toujours demeurée à peu près identique. Seules les formes ont varié sous l'effet des modes.
Ainsi les XVIIe et XVIIIe siècles, épris de botanique et animés par le goût de la recherche scientifiques, ont vu apparaître des bagues dites bouquets, constituées de motifs floraux, ou encore des bagues compas, des bagues montres, des bagues cadrans solaires.
Au XIXe siècle, la bague fabriquée en série a rendu le bijou plus largement accessible. Le Romantisme a généré de nouvelles formes, tout comme l'opulence du Second Empire ou la surcharge de l'époque Victorienne.
Au début du XXe siècle, l'Art Nouveau a mis au goût du jour des bagues ultra féminines. Dans les années 30, l'Art Déco a marqué considérablement son empreinte jusque sur les formes contemporaines d'aujourd'hui. En ce début du XXIe siècle, on assiste chez les grands joailliers à une explosion de formes originales qui s'inspirent du passé.
La bague de fiançailles
Aujourd'hui encore, les hommes, fidèles aux traditions, continuent d'offrir une bague sertie d'une pierre précieuse (diamant -symbole d'éternité et de pureté- et saphir -pureté et espérance- restent encore les deux pierres les plus choisies) pour marquer leur attachement à celle qu'ils considèrent comme la femme de leur vie.
Cette coutume remonte à la Renaissance, époque à laquelle se multiplièrent les échanges de bagues précieuses entre familles royales en vue de grands mariages ou simplement en guise de cadeau. Toutefois, parce que après les croisades Saint-Louis (1214-1270) avait choisi le diamant comme emblème du pouvoir et de la royauté, il fut longtemps interdit aux femmes et aux roturiers d'en porter.
Jusqu'à ce qu'Agnès Sorel (1422-1450), la favorite en titre de Charles VII obtienne du roi de France de transgresser cette tradition.
Quelques années plus tard, la princesse Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, reçut en 1477 de Maximilien de Habsbourg, une magnifique bague de fiançailles sertie de diamants. Après cela les princesses adoptèrent et lancèrent la mode des diamants qui à l'époque étaient bruts et brillaient peu.
En dehors des milieux princiers, l'une des premières bagues de fiançailles sertie d'un diamant est décrite dans un contrat de mariage daté de 1503.
Aujourd'hui, ce style de bague de fiançailles, devenu courant représente la preuve d'engagement la plus appréciée.
Pourquoi porte-t-on la bague de fiançailles et l'alliance le plus souvent à l'annulaire gauche ?
La légende dit que c'est parce que l'un des vaisseaux qui irrigue ce doigt est en liaison directe avec le cœur. Plus prosaïques, les chirurgiens de la main français qui savent eux qu'en passant un corps étranger autour d'un doigt on le vulnérabilise parce qu'on l'expose à toutes sortes d'agressions, pensent eux que si ce doigt a été jadis sélectionné c'est parce qu'il est le moins indispensable de la main. En tous cas beaucoup moins que le pouce, l'index, le majeur ou l'auriculaire.
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